Pleins phares sur ceux qui fascinent
Un phare, une île. L’artiste Patrick DERIBLE, résident de St Pierre et Miquelon, a réalisé l’illustration du phare emblématique de la Nouvelle-Calédonie : le phare Amédée.
Il y fait toujours beau
En 1861, l’architecte et ingénieur Léonce Reynaud propose la construction d’un grand phare en seulement quatre mois pour répondre au besoin de sécurisation du port de Nouméa. Aux côtés de l’ingénieur français Rigolet dont l’expérience n’est plus à douter puisqu’il est issu des ateliers Eiffel, ils se lancent dans la construction de cette tour métallique en fer puddlé et peinte en blanc en 1862. Les plans seront présentés pour la première fois à l’Exposition Universelle de Londres cette même année pour sa prouesse technique. Le phare sera construit dans les ateliers Rigolet des Buttes Chaumont à Paris. Le phare Amédée est aujourd’hui un objet architectural unique au monde, protégé au titre des monuments historiques du territoire calédonien et le prototype d’une série de phares métalliques qui ne vit jamais le jour.
Des chiffres qui donnent de la hauteur
1 265 pièces démontées et transportées jusqu’en Nouvelle-Calédonie et 10 mois pour ériger le monument sur l’îlot Amédée, c’est très certainement les chiffres les plus extraordinaires de cet emblème du territoire. Alors que le phare est monté une première fois à La Villette pour procéder à toutes les vérifications, il sera démonté et les 387 953 kilos seront embarqués par la mer pour être remontés sur l'îlot Amédée.
Aujourd’hui, il se dresse majestueusement au milieu du lagon et assure une portée de 24.5 milles nautiques à l’aide de sa lanterne optique de 0.25 m de distance focale. Pour atteindre son sommet et contempler la magnifique vue qu’il offre du haut de ses 56 mètres, il faudra toutefois gravir près de 247 marches.
À ce jour, il est considéré comme le deuxième plus haut phare du monde dans sa catégorie, derrière le phare néerlandais Lange Jaap.
